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Le snack content a-t-il tué la stratégie de contenu long format ?
Depuis quelques années, une tendance s’impose dans le monde du marketing digital : le snack content. Des contenus courts, percutants et facilement consommables comme les vidéos de moins d’une minute, les carrousels ou les infographies dominent nos fils d’actualité sur les réseaux sociaux. En effet, notre époque est marquée par la sursollicitation et la baisse de l’attention et cette stratégie paraît être la réponse idéale. Mais faut-il pour autant enterrer le contenu long format ?
Dans cet article, nous analysons l’évolution des stratégies éditoriales, les attentes réelles des internautes, et ce que cette nouvelle manière de consommer le contenu implique pour les entreprises qui souhaitent se démarquer durablement avec leur contenu.
SOMMAIRE
Snack content : définition
Le snack content désigne des contenus brèves, aisément consommables, qui ont pour but de retenir l’attention de manière rapide. Lorsqu’il s’agit de contenus courts, on envisage souvent :
- Des vidéos de quelques minutes
- Des citations visuelles
- Des memes
- Des GIFs
- Des carrousels
- Des infographies
Ce genre de contenu est conçu pour les plateformes de médias sociaux et les utilisations mobiles, avec un objectif principal : capter rapidement l’attention de l’utilisateur dans un environnement de navigation rapide et souvent multitâche.
Le snack content : reflet d’une époque pressée
Pour une raison évidente, notre époque privilégie les formats courts : l’attention disponible s’est raréfiée. D’après une recherche effectuée par Microsoft, la durée moyenne d’attention des utilisateurs en ligne ne serait que de 8 secondes avant de changer de contenu. C’est dans ce cadre que le contenu éphémère se révèle être le format le plus approprié aux pratiques numériques actuelles.
De plus, selon HubSpot (2023), 80 % de la consommation de contenus courts se produit actuellement sur mobile, un dispositif qui encourage la navigation rapide, le défilement sans fin et les interactions impromptues. Les vidéos de moins d’une minute, notamment, attirent une audience très engagée : selon Vidyard, 85 % des utilisateurs en ligne visionnent une vidéo de 30 secondes jusqu’à la fin.
Ces préférences sont également enracinées dans des pratiques bien établies : 70 % des consommateurs affirment avoir une préférence pour le format vidéo plutôt que le format texte (Wyzowl), alors que les vidéos de plus de 5 minutes perdent de leur attrait, en particulier parmi les jeunes générations (Think with Google, 2023).
Le snack content s’aligne parfaitement avec notre manière de consommer à l’ère numérique : rapide, mobile et multitâche. L’individu typique consacre moins de deux secondes à une publication avant de déterminer s’il veut interagir ou se détourner. Dans ce cadre, les contenus légers se sont imposés comme la tendance dominante sur les réseaux sociaux, en accord avec une logique d’immédiateté.
Des formats tels que les Reels Instagram, TikTok ou YouTube Shorts se sont établis comme les leaders de cette tendance. Ils réussissent grâce à leur aptitude à attirer l’intérêt en un clin d’œil, à susciter des sentiments instantanés et à encourager une propagation virale. Ces derniers offrent aux marques la possibilité de se positionner dans l’espace numérique sans déployer un budget excessif.
Beaucoup d’entreprises les emploient aussi pour rendre leur communication plus humaine, dévoiler les dessous de leur fonctionnement ou mettre en place des campagnes publicitaires virales. En utilisant fréquemment des formats amusants, elles établissent un lien plus naturel avec leur public. C’est ce qui donne leur puissance à ces plateformes actuellement : elles encouragent un style plus concret, plus personnel.
Cette domination est-elle toutefois synonyme d’efficacité ? Oui, si l’intention est de créer une visibilité instantanée, d’engager une communauté ou d’accroître la fréquence des publications. Les formats courts sont très efficaces pour la visibilité et l’interaction occasionnelle.
Cependant, ils présentent des limites lorsqu’il s’agit d’éducation, de crédibilité ou d’acquisition de clients.
Le contenu long : un levier d’autorité et de référencement
Malgré cet engouement pour le format court, les contenus de longue durée (articles de blog, livres blancs, dossiers thématiques) conservent une importance stratégique clé. C’est pourquoi : ils favorisent l’acquisition d’une expertise, l’exploration approfondie d’un sujet et la satisfaction des exigences des moteurs de recherche.
Dans le cadre du SEO (référencement naturel), un article structuré, documenté et mis à jour régulièrement, reste très important d’un point de vue stratégique. Effectivement, les moteurs de recherche tels que Google valorisent les contenus règlement utiles pour les utilisateurs, complets, et qui répondent précisément aux intentions de recherche des internautes. Les contenus longs permettent également de capitaliser sur des mots-clés secondaires, des requêtes longue traîne, et de nourrir un maillage interne efficace pour votre site internet.
C’est aussi une opportunité de renforcer son autorité dans un domaine. Dans une logique EEAT (Experience, Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness), le contenu de fond contribue à crédibiliser la parole d’une entreprise.
C’est ce type de contenu que les internautes consultent lorsqu’ils cherchent des réponses précises, comparent des solutions ou cherchent à comprendre une problématique complexe. Il intervient à un moment clé du parcours d’achat ou de réflexion.
L’émotion immédiate versus la réflexion durable
Le snack content joue sur la dopamine : scroll, like, partage. Il interpelle, amuse, provoque. Il est parfait pour construire de la proximité avec une audience et diffuser un message de manière virale. Les plateformes comme TikTok ou Instagram Reels capitalisent sur ces micro-interactions pour nourrir leurs algorithmes et pousser davantage les contenus qui déclenchent une réaction rapide.
Le contenu de fond, lui, ne cherche pas à distraire, mais à informer, convaincre, faire réfléchir. Il répond à un autre moment du parcours utilisateur : celui où l’on cherche des réponses, où l’on envisage un achat, une collaboration, un engagement plus fort.
Les deux approches ne s’opposent donc pas, mais se complètent. Le format court peut être utilisé pour éveiller l’intérêt, générer de la curiosité et amener vers un contenu plus approfondi. C’est ce que l’on appelle souvent un tunnel éditorial, qui mène du divertissement à la conversion.
Une stratégie de contenu équilibrée : la clé
Pour une agence spécialisée dans les réseaux sociaux et la communication digitale, il ne s’agit pas de choisir entre snack et long format, mais de les articuler intelligemment. Une publication courte sur LinkedIn peut très bien servir de teaser vers un article de blog approfondi. Un carrousel Instagram peut résumer les grandes lignes d’un livre blanc téléchargeable. Un TikTok peut introduire une problématique développée plus en profondeur sur un site ou une newsletter.
Cette complémentarité permet d’optimiser les efforts : un même sujet peut vivre sous plusieurs formats, à différents moments, selon les canaux utilisés. C’est aussi une manière de toucher différents types de lecteurs : ceux qui picorent et ceux qui creusent.
En tant qu’agence, nous recommandons souvent à nos clients de penser en écosystème : un article pilier alimente des extraits pour les réseaux sociaux, des formats vidéo pour TikTok, des citations pour LinkedIn, voire un épisode de podcast. C’est une manière efficace d’optimiser le ROI de chaque prise de parole.
Mesurer au-delà du like
L’un des pièges du snack content est de se fier uniquement aux métriques de surface : vues, partages, réactions. Or, ces indicateurs ne traduisent pas toujours un intérêt réel ou durable. À l’inverse, les contenus longs génèrent souvent moins d’interactions, mais davantage de conversions qualifiées (formulaire, téléchargement, demande de devis).
C’est en analysant le comportement global des visiteurs (temps passé sur la page, taux de rebond, parcours utilisateur) qu’on mesure l’impact réel d’une stratégie éditoriale. L’agence social media doit donc accompagner ses clients dans cette lecture plus fine des données.
Par ailleurs, les plateformes sociales évoluent : TikTok intègre désormais un moteur de recherche puissant, YouTube pousse les vidéos longues en complément des Shorts, et Instagram teste des formats plus immersifs. Ce glissement montre que l’audience ne se satisfait plus uniquement de contenus éphémères.
Créer une expérience éditoriale cohérente
Aujourd’hui, une marque qui souhaite bâtir une communication pérenne ne peut ignorer la dimension éditoriale. L’enjeu ne réside plus uniquement dans la production de contenu, mais dans sa capacité à s’inscrire dans un récit global, structuré, aligné avec la stratégie d’entreprise.
Un bon storytelling s’appuie sur des contenus variés, mais toujours cohérents. Il est soutenu par une charte éditoriale claire, un calendrier de publication réfléchi, et une connaissance fine des attentes de ses cibles. Ce travail de fond est au cœur de l’accompagnement proposé par une agence de communication experte.
Vers une hybridation des formats
Le futur du contenu digital ne sera ni 100 % court, ni 100 % long. Il sera hybride. On voit déjà apparaître des formats mixtes : articles enrichis de vidéos, newsletters avec des résumés en bullet points, podcasts transformés en articles SEO, Reels qui renvoient vers des pages de blog.
Cette hybridation permet de répondre à la diversité des usages : certains lisent, d’autres écoutent, d’autres encore ne regardent que les visuels. Une bonne stratégie éditoriale doit intégrer cette réalité, sans céder aux effets de mode.
Les outils de publication évoluent eux aussi : Instagram teste les publications collaboratives multi-formats, YouTube permet d’imbriquer les Shorts dans les playlists, et Substack relie blog, audio et vidéo dans une même plateforme. Les marques doivent donc s’adapter, mais sans perdre leur cohérence.
Finalement… Le contenu long n’est pas mort, il s’est transformé
Le snack content n’a pas tué le contenu long. Il l’a poussé à évoluer, à se structurer, à devenir plus utile et plus engageant. L’un attire l’attention, l’autre la retient. L’un fait réagir, l’autre fait réfléchir. Ensemble, ils permettent aux marques d’être visibles et crédibles.
Chez 33 Degrés, nous croyons à la puissance d’une stratégie éditoriale bien pensée. Nous aidons nos clients à bâtir une présence digitale cohérente, capable d’allier performance à court terme et autorité à long terme.
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Des questions sur le snack content ?
Parce que notre manière de consommer l’information a radicalement changé. On scrolle, on zappe, on veut aller à l’essentiel. Le snack content, avec ses formats très courts, répond parfaitement à ce besoin de rapidité et de simplicité. Il permet aux marques d’exister dans le flot incessant de contenus qu’on voit défiler chaque jour.
Non, l’idée n’est pas de trancher. L’un attire, l’autre retient. Le format court peut susciter la curiosité et donner envie d’en savoir plus, tandis que le long format permet d’aller au fond des choses. Ce sont deux pièces d’un même puzzle.
Les vidéos ultra courtes (comme les Reels, TikTok ou Shorts), les carrousels bien construits, ou encore les citations visuelles qui font mouche. L’important, c’est que ce soit bien pensé, rapide à comprendre, et qu’on s’y reconnaisse.
Regardez au-delà des likes. Est-ce que les personnes cliquent ? Est-ce qu’elles restent un moment sur tes pages ? Est-ce qu’elles reviennent ? Les bons indicateurs sont ceux qui te donnent une idée du vrai comportement de ton audience, pas juste une flatterie éphémère.
