Stratégie
Print et digital : quand la communication se joue à deux voix
On a longtemps cru qu’un jour, le papier allait disparaître. Que le numérique, en conquérant tous les canaux, finirait par balayer le print comme un vestige d’un autre temps. Et pourtant… il est toujours là. Mieux encore : il a changé, il s’est adapté, et il revient là où on ne l’attendait plus.
Dans un univers saturé de messages éphémères, la communication imprimée retrouve du sens. Et loin d’entrer en concurrence avec le digital, elle forme avec lui une alliance précieuse, à condition qu’on sache penser leur complémentarité.
Chez 33 Degrés, on le constate tous les jours : les campagnes les plus marquantes sont celles qui associent intelligemment ces deux univers. Parce qu’ils parlent à des temporalités différentes, à des émotions différentes. Et parce qu’ensemble, ils permettent de faire passer les messages avec plus de justesse et d’impact.
SOMMAIRE
Le retour du print… parce que trop de digital tue l’attention
Il suffit d’ouvrir sa boîte mail un lundi matin ou de scroller deux minutes sur son fil LinkedIn pour comprendre que l’attention est devenue une ressource rare. L’œil glisse, zappe, efface. Dans ce flux permanent, ce qui s’imprime physiquement prend une autre valeur.
Une brochure bien imprimée, une carte personnalisée, un catalogue qu’on prend le temps de feuilleter… Ce sont autant de supports qui créent une pause. Et cette pause est précieuse. Elle offre un moment d’attention, presque de respiration, dans une époque qui en manque cruellement.
Ce n’est pas qu’une impression. D’après une étude Two Sides parue en 2023, 72 % des consommateurs font davantage confiance au print qu’au digital. Pas parce que le numérique serait moins fiable, mais parce que le papier est perçu comme plus réfléchi, plus maîtrisé. Il ne s’efface pas d’un clic. Il pèse davantage.
Le digital reste un allié puissant… mais pas suffisant
Bien sûr, personne ne remet en question la puissance du digital. C’est grâce à lui qu’on peut ajuster un message en temps réel, personnaliser une campagne, mesurer les performances. Il permet d’aller vite, d’aller loin, de toucher des publics variés.
Mais cette facilité a un revers : l’overdose. À force de tout digitaliser, on finit par perdre en impact. Les messages se diluent. Ils deviennent des signaux faibles noyés dans la masse.
C’est là que le print reprend toute sa place. Il devient un ancrage. Un point de contact réel, physique, qui prolonge ou amorce une relation. Il ne s’oppose pas au digital : il le complète. Il rééquilibre.
Ce n’est pas un choix de format. C’est une stratégie
Quand une marque nous demande comment répartir son budget communication, notre réponse est toujours la même : ce n’est pas une question de “print ou digital”. C’est une question d’objectif, de contexte, de cible, et surtout… de cohérence.
Une stratégie de communication, ce n’est pas aligner des outils, c’est raconter une histoire à travers différents supports. Le print peut très bien initier la relation – par exemple avec une invitation physique, un dossier de présentation ou un bel objet envoyé au bon moment. Le digital prend ensuite le relais : suivi d’engagement, contenu enrichi, interaction directe, tunnel de conversion.
Cette articulation est efficace. Ce n’est pas nous qui le disons, c’est Kantar : en 2023, leurs données ont montré que les campagnes qui mixaient print et digital affichaient les meilleurs taux d’impact et de mémorisation.
Le print s’est modernisé, discrètement mais sûrement
On parle souvent du digital comme d’un terrain d’innovation. Pourtant, ces dernières années, le print n’a pas chômé non plus. Il est devenu intelligent. Connecté. Personnalisé.
Aujourd’hui, on imprime à la demande, à l’unité, avec des données variables, en fonction du destinataire. Un même flyer peut être envoyé à 10 000 personnes, mais être unique pour chacune d’elles.
Mieux encore, il devient interactif. On y intègre des QR codes dynamiques, de la réalité augmentée, des puces NFC. Un simple catalogue papier peut devenir une passerelle vers une vidéo immersive, une fiche produit mise à jour, une page de commande en ligne.
Et ce n’est pas un gadget : 69 % des consommateurs préfèrent lire des catalogues imprimés que numériques, selon une étude Statista de 2024. Parce que l’expérience de lecture est différente. Plus engageante. Moins volatile.
Une agence conseil, c’est aussi ça : orchestrer l’hybride
Chez Agence 33 Degrés, on ne vend pas du “print pour faire du print”. Ni du digital pour faire “moderne”. On pense communication dans son ensemble. On élabore un plan de communication qui répond à une logique, pas à une tendance.
Cela implique d’écouter. De comprendre vos publics. De savoir ce qui les touche, ce qui les interpelle, ce qui les retient. Et de choisir, en fonction de cela, les bons canaux et les bons moments.
Dans certains cas, un support physique bien pensé peut faire toute la différence. Dans d’autres, un email automatisé au bon timing sera redoutablement efficace. Mais c’est dans la convergence que se joue souvent la réussite : un message reçu sur LinkedIn, prolongé par un bel objet dans la boîte aux lettres, renforcé par un call-to-action digital bien placé… Le tout racontant une même histoire, avec un même ton, une même intention.
Un print responsable, pertinent, durable
Enfin, il faut en finir avec l’idée que le print serait automatiquement “moins vert”. Ce n’est pas le support en soi qui pose problème, c’est son usage. Un flyer générique imprimé en masse et jeté à la sortie d’un salon ? Peu d’intérêt. Un support imprimé en série courte, ciblée, avec des matériaux responsables, pensé pour durer ? Là, on est sur du print intelligent.
D’autant que le digital aussi a une empreinte, invisible, certes, mais bien réelle. Stockage des données, serveurs, bande passante… Tout cela consomme.
Le bon arbitrage, ce n’est donc pas d’opposer éthique et efficacité. C’est de produire moins, mais mieux. De choisir le support le plus pertinent pour chaque message. De penser utile, impactant, durable.
En résumé… le duo parfait existe
Print et digital ne s’annulent pas. Ils se complètent. Le premier pose, le second relance. Le premier incarne, le second interagit.
Ce que vos clients attendent, ce n’est pas un format. C’est une expérience. Un message qui leur parle, qui leur ressemble, qui les respecte. Et pour ça, il faut savoir combiner les canaux, pas les empiler. Les penser ensemble, pas en concurrence.
C’est exactement notre métier, à 33 Degrés : construire des dispositifs où le fond guide la forme. Où chaque support joue sa note dans une partition claire. Où le print ne fait pas de la figuration, mais apporte de la valeur.
Parce que ce qui fait une bonne communication, ce n’est pas l’outil. C’est l’intention.
